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LES PLATANES DE LA PLACE DE LA LIBERTE DE SAINT-GUILHEM-LE-DESERT

18 Décembre 2014, 12:58pm

Publié par HB

Le 20 janvier 1855 ont été "plantés les arbres de la Place" a écrit l'abbé Etienne Cassan, curé de 1848 à 1858. Cette rapide note qui figure sur un registre paroissial a permis de donner une date précise qui n'a rien à voir,comme on le dit parfois, avec une commémoration de la mort de Louis XVI ( le 21 !) car sous le régime autoritaire de Napoléon III il était hors de question de célébrer un fait royaliste ! Nous étions alors à l'époque où les maires étaient nommés et celui de Saint-Guilhem-le-Désert ne pouvait qu'être dans la main du pouvoir en place.

Par ailleurs, l'indication écclésiastique laisse entendre qu'il y a eu plusieurs arbres mais combien ? On sait qu'il existait près de la Fontaine un peuplier, arbre de la Liberté, qui n'était probablement pas celui planté lors de la Révolution Française: très souvent ces arbres avaient été abattus et remplacés ultérieurement. Mais, encore dans les années 30 du vingtième siècle, ce peuplier était toujours là : on le voit sur des cartes postales ou des photos privées.

Une tradition (?) prétend qu'il y aurait eu quatre platanes plantés alors dans un souçi de donner une ombre généreuse sur la place, selon un usage que l'on retrouve alors dans de nombreuses communes du Midi de la France, et que, peu à peu, ils auraient été abattus sauf l'un encore debout aujourd"hui dans une majesté...impériale.

Malheureusement ce platane a été victime d'attaques de parasites si bien que le tronc et les branches maitresses sont creux: cela a été constaté officiellement en 2005-2007 par des spécialistes qui avaient même incité les autorités à procéder à un abattage...Depuis quelques sangles ont été mises en place pour limiter une chute éventuelle mais le problème reste entier.

Au moment du constat de ces attaques et devant la possibilité d'une disparition (il faut rappeler que le tilleul du couvent, planté en 1828, connut la chute d'une branche maitresse ce qui entraîna un abbatage immédiat en ces mêmes années...) il y eut une réflexion pour l'avenir.

Ne fallait-il pas prendre les devants et planter de nouveaux arbres ( platane, murier platane, micocoulier...) en les disposant aux quatre coins en tenant compte des circulations et des entrées et sorties des immeubles. Le plan joint permet de voir comment auraient pu être disposés ces nouveaux arbres dont la taille aurait alors été toujours organisée pour un développement en parasol et non pas en altitude...

Les choses en sont là. Combien de temps l'actuel platane sera-t-il l'orgueil de la Place? Personne ne peut le dire et certains pensent qu'il sera temps d'aviser, le moment venu.

Il est vrai qu'il est toujours délicat de prendre une décision d'abattre : les environs immédiats des maisons du village sont aujourd'hui enserrées dans une végétation qui devient de plus en plus envahissante et les arbres eux-mêmes ont pris des dimensions très élevées. Le long du Grand Chemin, ils arrivent même aujourd'hui à cacher la vue sur le choeur de l'abbaye. La présence parmi eux de résineux constitue un danger potentiel....

Chacun doit avoir un avis et il n'est même pas sûr qu'un consensus existe...........................................................................................

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